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Jan

Entrevue: À la rencontre de Murielle Mishma, l’auteure de “Pareilles…”

Ancienne du collège St Louis de Bourdon et détentrice d’un diplôme en Administration publique, Murielle Mishma travaille depuis tantôt 10 ans à Radio Télé Métropole. ” Pareilles, À celle qui suit ma trace” est son premier roman.

Comment décrivez-vous votre trajectoire de vie? Qu’est-ce qui vous a mené vers l’écriture?

J’ai toujours été attiré par le sexe et ceci depuis ma tendre jeunesse. Les films à caractère sexuel me passionnaient au point de les préférer aux autres catégories.En dépit de cela, j’ai eu mes premiers rapports sexuels qu’a l’âge de 20 ans, ce qui étonne certaines personnes. Autrefois, j’accordais beaucoup d’importance à ma virginité au point de vouloir la garder jusqu’au mariage. Mais heureusement que je n’avais pas attendu aussi longtemps. J’ai commencé à écrire à 14 ans plus précisément des romans à l’eau de rose et des poèmes. J’ai continué à vivre cette douce passion jusqu’en Terminale. J’ai arrêté pendant un bon moment puis j’ai recommencé à écrire à 27 ans. L’écriture a toujours fait partie de moi.

Pareilles, À celle qui suit ma trace, c’est le titre que vous avez choisi pour votre premier roman. Pourquoi?

Le premier titre que j’avais choisi pour mon roman était « À celle qui suit ma trace », mais en le choisissant j’étais inquiète en quelque sorte, car je l’ai trouve un peu long pourtant c’était le titre parfait pouvant mieux décrire le message que je voulais faire passer. Heureusement, mon ami, le docteur Darwin Dorestant qui a aussi joué le rôle de correcteur lui a attribué le titre « Pareilles » plus court, mais approprié aussi. Donc j’ai décidé de garder les deux (2).

Pensez-vous que les thèmes abordés dans ce livre pourraient participer à une certaine forme de déconstruction des stéréotypes autour de la sexualité? Comment?

Je pense que c’est le cas, car déjà le livre en soi traite un sujet tabou et en plus les scènes sont plutôt détaillées et croustillantes. Je dis haut et fort ce que les gens pensent tout bas et crache les mots crus. L’objectif est de lutter pour l’émancipation sexuelle de la femme, qu’elle soit épanouie et qu’elle vive pleinement de leurs pulsions.

Êtes-vous satisfaite de l’accueil?

À mon grand étonnement, les retombées sont plutôt positives. On dirait qu’ils étaient assoiffés d’une telle réalisation. En tant qu’homme, on n’est jamais satisfait à 100%, c’est mon premier pas dans ce monde littéraire. Il y a des imperfections à corriger, des détails que je devrais prendre plus au sérieux. Ce qui m’a profondément touché, c’est la réaction du public haïtien. Ce bouquin décrit bien la réalité de certaines personnes. Je vais travailler afin de donner de très bons et beaux résultats.

Vous avez d’autres projets en cours bien sûr?

Les projets sont nombreux, qu’ils soient à court ou long terme. J’ai réfléchi et me suis dit : pourquoi pas une deuxième partie ? Celle-là sera pimentée, plus désirée plus excitante. Mes lecteurs peuvent espérer de nouveaux changements et une plume plus suave. Je suis dans l’incapacité de dévoiler la sortie de mon prochain roman. La patience est de mise.

Que conseilleriez-vous à une jeune femme qui aimerait se lancer dans le domaine de l’écriture?

Rien n’est facile dans ce monde, surtout dans le monde de l’écriture. Il demande de la : patience, persévérance et détermination. Il faut vraiment aimer ce que l’on fait pour y exceller. Avoir de la passion pour ce que l’on fait est la meilleure détermination. Il ne faut pas écrire juste parce qu’on a envie de gribouiller quelques mots sur du papier ou taper quelques lignes sur la page Word de son ordinateur ou encore parce qu’on aimerait être appelé auteur ou écrivain. Il faut être prête à défendre ce que l’on écrit et faire face à toutes sortes de critiques. Il faut garder, protéger et préserver sa personnalité et son originalité.

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